mercredi 1 avril 2015

Un peu de bon sens ...



Depuis le début des années 2000, Internet et plus spécifiquement le World Wide Web – plus communément appelé « le Web » – a permis le développement de nombreux sites et un échange massif de données et d’informations entre les utilisateurs. Il suffit pour cela de prendre connaissance des quelques chiffres : on compte en 2015 environ 3,025 milliards d’internautes, soit 42% de la population mondiale, avec un temps moyen de connexion de 4,8 h/jour via un ordinateur et 2,1 h/jour via un mobile. Par ailleurs, nous sommes passés de 19 000 sites en 1995 dans les débuts d’internet à un nombre estimé à 947 029 805 (dont 177 782 668 actifs) en 2014, et la progression est constante ; nous aurions d’ailleurs passé le palier du milliard en 2015.

Cette capacité à fournir des informations en tout temps et surtout la facilité d’accès des différents utilisateurs pose un problème double : comment modérer le contenu d’internet, accessible très (trop ?) facilement à tous, sans pour autant porter atteinte à la liberté d’expression ? Dans quelle mesure les entités juridiques et gouvernementales peuvent-elles assurer une navigation « saine », en vertu des législations différentes des états, sans pour autant tomber dans la censure et le contrôle de l’information ?

C’est la polémique qui a été soulevée en France à la suite des attentats du 7 Janvier 2015 dans les locaux du journal Charlie Hebdo par 2 terroristes, attentat revendiqué par le groupe Al-Qaïda une semaine plus tard, le 14 janvier 2015.  Devant ces actes, le gouvernement français a décidé de lutter encore plus sévèrement contre le terrorisme, et particulièrement contre le recrutement des jeunes français qui voudraient s’engager dans des groupes extrémistes violents.
Rapidement après ces évènements est mis en place le site http://www.stop-djihadisme.gouv.fr/ et dont la page d’accueil est précédée de la vidéo suivante ayant pour but de dissuader les personnes désorientées, facilement influençables, qui seraient susceptibles de rejoindre ce genre de groupes extrémistes.


A la suite de cette action, le gouvernement français a lancé une « traque » des sites internet à contenu incitant à la violence, faisant l’apologie du terrorisme, et plus particulièrement les sites « recruteurs » des organisations islamiques, et ce grâce à un décret permettant au ministère de l’intérieur de bloquer un site directement par voie administrative, c’est-à-dire sans passer par un juge d’instruction. Le lancement de cette procédure a eu pour effet de voir fleurir sur certains sites la redirection suivante, lorsque l’on tente de s’y connecter depuis un FAI français



Le 16 Mars 2015, on comptait déjà 5 sites « considérés comme faisant l’apologie du terrorisme » qui étaient bloqués. Mais rapidement, plusieurs voix se sont élevées contre ce dispositif de censure : en effet, si certains sites se réclament comme ouvertement appartenant à tel ou tel groupe extrémiste et prône « l’islamification », violente, de l’Europe occidentale, d’autres cependant, se revendiquent à but purement informatif. C’est le cas de islamic-news.info qui déclare ne faire que de la transmission de nouvelles du monde musulman, plus particulièrement dans les régions contrôlées par l’Etat Islamique, et qui conteste les raisons qui ont justifié son blocage.

On se heurte ici à une problématique extrêmement dangereuse, car si un gouvernement peut décider, de manière unilatérale d’empêcher ou de limiter aux citoyens l’accès à des informations, où est la limite de la censure ? Est-il possible qu’il puisse y avoir des abus (chacun connaît le niveau de contrôle existant dans des pays comme la Chine ou la Corée du Nord) ? Et cependant, comment pouvons-nous accepter que de telles contenus, aussi violents et propagandistes circulent librement sur le net alors qu’en 2015, n’importe qui peut y avoir accès, et notamment les plus jeunes ?

Si la question peut être légitime, il convient de ne pas tomber dans la paranoïa. En effet, l’éthique d’un gouvernement démocratique paraît difficilement contestable, surtout en regard des attentats qui ont eu lieu. L’action menée par le gouvernement français s’inscrit dans un plan d’action qui a pour but de sensibiliser et d’éduquer les jeunes français qui pourraient être sensibles à ce genre d’endoctrinement, en leur faisant prendre conscience de la gravité de l’engagement qui leur est demandé, et les conséquences que cela peut avoir.

Mais si le blocage de ces sites est possible, des contournements sont possibles et les terroristes le savent ; le premier et le plus simple est la possibilité de contact sur les réseaux sociaux, dont il est difficile de bloquer une page, bien que l’on puisse signaler un contenu abusif. Et que dire du web caché, le "deep-web", qui même s’il est accessible à un plus faible nombre de personnes, permet d’avoir accès à des informations sans aucun contrôle et ni traçage …



Je conclurai cet article en disant qu’il est paradoxal et même un peu troublant de constater que dans cette bataille pour la liberté d’expression, on n’utilise rien de moins que … la censure. Au fond, il serait profitabe que chacun use d’un peu de son bon sens pour éviter cette escalade de la violence et de l’imbécilité, et surtout les conséquences dramatiques que l’on sait déjà.






Simon CHAPUY
le Lundi 30 Mars 2015

Bibliographie
[1] Blog du modérateur, (2015, Janvier) « CHIFFRES INTERNET – 2015 » [en ligne], [http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-internet/], (consulté le 30/3/15)
[2]    Wikipédia, L’encyclopédie libre, « Site web » [en ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_web], (consulté le 30/3/2015)
[3]    Boris Manenti, (2015, Mars), « 5 sites censurés en France pour apologie du terrorisme », L’Obs [en ligne], [http://tempsreel.nouvelobs.com/tech/20150316.OBS4703/un-premier-site-censure-en-france-pour-apologie-du-terrorisme.html], (consulté le 30/3/2015) 

lundi 16 mars 2015

Google+ vs. Facebook : la bataille des réseaux sociaux

Lors des 10 dernières années, l’explosion des technologies de l’information a permis un échange massif, rapide et continu des données en tout genre. Sur la toile, on peut ainsi trouver des genres de sites très variés parmi lesquels on a des sites de vente, d’information, des moteurs de recherche, des lecteurs de vidéos, de musique, et évidemment des réseaux sociaux.



Le film « The Social Network », réalisé par David Fincher en 2010, traite de l’élaboration du plus connu d’entre eux, à savoir le géant Facebook. Lancé en 2004 par Mark Zuckerberg, alors tout juste issu de la très prestigieuse université d’Harvard, il est désormais le plus jeune milliardaire de l’histoire ; en effet, on estime sa fortune personnelle en 2014 à environ 30 milliards de dollars, à l’âge de seulement 30 ans. Au départ, le réseau devait simplement être un moyen pour les anciens de l’école de continuer à communiquer au fur et à mesure de leurs carrières respectives, mais c’est avec son ouverture au grand public et l’accès à un très grand nombre de fonctionnalités, toujours à la recherche de progression et d’amélioration, que Facebook est arrivé à la place que l’on connait aujourd’hui. Au-delà d’un simple « réseau social, c’est aujourd’hui devenu un site d’expression, de stockage de photo et de vidéos, de promotions d’évènements, de placement publicitaire, de discussion instantanée en ligne, de jeu, etc. A la fin de l’année 2014, Facebook annonçait le nombre de ses utilisateurs actifs, qui serait de 1,39 milliards ce qui revient à dire que presque 1 personne sur 6 dans le monde a ouvert un compte et est régulièrement connectée. De plus, l’entreprise de Zuckerberg a connu une telle croissance qu’elle a pu faire des acquisitions qui lui ont permis d’étendre encore son réseau d’utilisateurs, mais également de posséder de nouvelles technologies, avec notamment des entreprises telles que Whatsapp et Instagram.

Mais il n’a pas fallu longtemps à la concurrence pour flairer la puissance d’un tel outil, et un grand nombre de réseaux sociaux se sont développés dans la décennie 2000-2010, avec chacun leurs particularités. On peut nommer entre autres l’oiseau Twitter – dont la particularité est de ne partager que des messages très brefs, 140 caractères au plus – le fantôme Waze – qui fonctionne sur le mode d’une application d’itinéraires GPS pour les téléphones intelligents, mais les usagers peuvent communiquer entre eux pour prévenir des accidents, des ralentissements ou encore même des radars de vitesse qui peuvent exister lors d’un trajet – et il existe même aujourd’hui des réseaux appelés professionnels, tels que LinkedIn ou Viadeo – qui permettent aux personnes d’établir un profil agissant comme un CV dynamique, pouvant être mis à jour facilement, et qui peut être visible par des recruteurs.

                
L’entreprise Google, devant l’ampleur de la « Facebookmania », n’a pas eu le choix de s’insérer également sur ce marché pour endiguer le monopole qu’était en train de se créer le géant Facebook. L’organisation, qui a débuté en 1998 par la création d’un moteur de recherche, est devenue aujourd’hui un des géants de l’informatique et des technologies de l’information. Elle a développé des outils utilisés par des millions de personnes tous les jours : Google, Google Maps, Google Drive, etc. et a également étendu son emprise par des rachats d’entreprises telles que Picasa, Youtube et Android. Google s’est même lancé dans le développement de produits avec les téléphones intelligents de la gamme Nexus (produit par le sud-coréen LG) ainsi que les Google glasses. En comparaison, la capitalisation de Google est évaluée en 2013 à 360 milliards de dollars (contre environ 8 milliards pour l’entreprise Facebook). Elle se devait donc de proposer également son réseau social avant qu’il ne soit trop tard. D’où la naissance en 2011 du service Google+ (ou Google Plus).


Si nous comparons les 2 réseaux sociaux, il paraît clair qu’un utilisateur particulier aura plus d’intérêt à s’inscrire sur Facebook. Le grand nombre d’utilisateurs de cette plateforme favorise la connexion et le côté « social ». La plus grande expérience de Facebook lui confère une renommée plus importante et ainsi des outils plus développés et une ergonomie facilitée par rapport à sa concurrence. Une page promotionnelle d’une organisation ou un évènement aura bien plus de visibilité en se créant une page Facebook.

              

Mais de par cette très grande population présente et active sur Facebook, il est plus aujourd’hui considéré comme un site « récréatif » où l’on passe la plus grande partie de son temps à le perdre, notamment à cause de la quantité d’informations polluées et inutiles qui transitent par le réseau social.

Le réseau Google+ quant à lui est un réseau plus « pro » : assurément, un profil Google+ exposera – en général – moins d’informations personnelles que son équivalent Facebook. La possibilité d’adhésion à différentes communautés permet de suivre des contenus qui correspondent à nos centres d’intérêt. Mais le plus gros intérêt de Google+ est surtout dû au fait qu’il a été développé par l’entreprise Google, ce qui permet de créer des contenus, des publications, etc. que l’on peut paramétrer pour être accessible au public. Ils sont ainsi trouvables par n’importe qui lors d’une recherche, sans passer par la plateforme Google+, et ainsi on augmente son référencement via le moteur de recherche.

En fait, on pourra dire pour conclure, que les 2 réseaux sociaux sont à utiliser en complément l’un de l’autre : Facebook pour toucher une plus large population, et Google+ pour « professionnaliser » son organisation sur la toile et améliorer son référencement ainsi que la facilité à être trouvé via des recherches sur Google.


Simon CHAPUY
le Lundi 16 Mars 2015

Bibliographie
[1]    Oolong Média, (2013, Novembre) « GOOGLE+ VS FACEBOOK: LEQUEL EST LE MEILLEUR RÉSEAU SOCIAL? » [en ligne], [http://oolongmedia.ca/google-vs-facebook-lequel-est-le-meilleur-reseau-social/], (consulté le 16/3/15)
[2]    Wikipédia, L’encyclopédie libre, « Facebook (entreprise) » [en ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Facebook_(entreprise)], (consulté le 16/3/2015)
[3]    Wikipédia, L’encyclopédie libre, « Google » [en ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Google], (consulté le 16/3/2015)


mercredi 11 février 2015

Weezevent : les coulisses d’une start-up au succès fulgurant !

Vous souhaitez réaliser un gala mais vous ne savez pas comment gérer vos entrées ? Vous devez organiser un séminaire, un salon, une compétition sportive dont l’accès est règlementée mais vous ne savez pas comment organiser la vente de vos billets et contrôler les personnes à l’entrée ?

Weezevent EST l’entreprise que VOUS recherchiez. Le concept proposé est tout simple : c’est une billetterie en ligne que vous pouvez administrer en libre-service. Quelle que soit l’envergure de votre évènement, il vous suffit de vous créer un compte (gratuit) de paramétrer votre vente en ligne.



Le site vous accompagne ensuite dans toute la réalisation de votre évènement, et le choix parmi les différentes options est très large, et ce dans chacune des étapes du processus. [1]
  • Lors du paramétrage, vous entrez la date de votre évènement, vous pouvez générer des formulaires d’inscription en ligne. Les e-billets peuvent être édités et envoyés par mail aux participants. Vous pouvez choisir différents types de tarifs de billets à vendre (pour étudiants, groupes, seniors, etc.) et les solutions de paiement en ligne (VISA, MasterCard et American Express) sont d’ores et déjà intégrés au site.  
  • La vente des billets peut se faire via le site web de l’évènement, sur le réseau social Facebook ou encore grâce à un mini site personnalisable intégré à la plateforme web.
  • Vous pouvez créer des codes de promotions et les diffuser sur le web pour faire la promotion de votre évènement. Il est également possible de mettre à disposition des invitations pour les VIP ou les chargés de presses conviés à la manifestation. Enfin, vous pouvez utiliser les réseaux sociaux pour que les utilisateurs relaient leur achat sur leur compte, agrandissant ainsi la portée de votre évènement.
  • Le site vous propose un écran de bord de suivi de vos ventes. Vous avez la maitrise de la période durant laquelle se vendront les billets, et les fonds touchés par les ventes sur le site vous sont reversés tous les 1 et 16 du mois, permettant ainsi au comité organisateur de toucher l’argent des ventes de billets dans leur budget avant même que l’évènement ait eu lieu.
  • Lorsque qu’arrive le moment de votre manifestation, Weezevent vous propose d’établir la liste des participants à l’évènement afin de pouvoir contrôler les entrées qui ont été vendues.


Ceci est la démarche la plus simple, et elle est complètement sans frais pour l’organisateur. Weezevent prélève uniquement une commission sur les billets vendus s’élevant à 0,99€(1,5 CAD)/billet vendu dont le prix est inférieur à 40€ (60 CAD) ; au-delà de ce prix, la commission est de 2,5% par billet. Seule la prise en charge de paiement par le réseau American Express (en option) engendre un prélèvement à hauteur de 10%. Weezevent agit en quelque sorte comme un prestataire de l’évènement chargé de fournir une plateforme et des solutions de vente de billets. Ainsi, l’entreprise génère des profits uniquement si  des billets sont effectivement vendus.

Cependant, il existe également un grand nombre de services supplémentaires proposés sur le site, comme par exemple la possibilité de créer une billetterie physique le jour de l’évènement en louant une imprimante thermique, la location de terminaux WeezAccess Pro permettant le scan des billets et une plus grande fluidité à l’entrée de l’évènement. Une plus grande personnalisation du mini-site est possible, ainsi que des billets qui dont la conception peut-être entièrement réalisée par l’équipe organisatrice : disparition totale du logo Weezevent, choix du format, possibilité de faire apparaître vos sponsors …



       L’entreprise dijonnaise (France) lance sa plateforme à la fin de l’année 2008 et débute sa commercialisation en 2009. Les dirigeants et fondateurs de la start-up, Sébastien TONGLET, Pierre-Henri DEBALLON et Yann PAGES, eux-mêmes organisateurs d’évènement, racontent la difficulté qu’ils ont eu à organiser les ventes de leur billets. En effet, pour eux la billetterie n’est pas une tâche mais un outil marketing qui utilisé correctement permet de faire la promotion de l’évènement, et l’utilisation d’internet permet une vente 24/7 sans avoir besoin de mobiliser une personne étant donné que le processus est automatisé. Et c’est surtout le principal générateur du chiffre d’affaires d’un évènement. Or, à l’époque, les services automatisés proposés n’étaient pas adaptés aux petits évènements car bien trop coûteux et lourds à mettre en place. [2]

Les 3 fondateurs de l’entreprise décident alors de se lancer pour une solution mieux adaptée aux petits évènements, en réalisant la plateforme permettant la réalisation simple et rapide d’une billetterie en ligne. Pour cela, le site offre aux organisateurs une solution clé en main avec de multiples options. De plus, l’absence de frais pour la mise en place de la vente, grâce à une monétisation du service basée uniquement sur la commission crée chez les comités réalisateurs de petits évènements une relation de confiance et évite ainsi de creuser un budget qui peut être assez serré la plupart du temps. Les « petits évènements » constituent d’ailleurs 80% des clients de l’entreprise. Weezevent vendra ainsi 120 000 billets dès la première année, à travers plus de 2000 organisateurs utilisateurs de la plateforme, et obtiendra ainsi en 2011 une levée de fond d’un million d’euros (1,5 millions de CAD) de l’investisseur A Plus Finance, leur déroulant le tapis rouge vers le succès. [3]

Dès lors, l’entreprise n’a cessé de croitre : elle emploie aujourd’hui 28 employés (seuls Pierre-Henri DEBALLON et Sébastien TONGLET, respectivement directeur et directeur associé, sont restés aujourd’hui dans l’aventure) et compte plus de 40 000 clients. Son chiffre d’affaire croit chaque année : 22 millions d’euros (30 millions de CAD) en 2013, et elle prévoyait 41 millions d’euros (60 millions de CAD) soit le double pour l’année 2014. L’entreprise s’est d’ailleurs hissée en 2014 à la tête du classement national Technology Fast 50 Deloitte en enregistrant une croissance de 43 200% entre 2008 et 2013. [4]

L’entreprise a encore fort à faire au niveau international, qui ne constitue aujourd’hui que 10% de son activité. Elle a récemment ouvert un bureau au Canada lui permettant de lancer son service sur le continent américain, mais l’aventure semble bien engagée puisque l’un de ses gros clients n’est autre que le festival Juste Pour Rire de Montréal comptant chaque année 200 000 participants.






Simon CHAPUY
le Mercredi 11 Février 2015

Bibliographie
[1]    Weezevent, Logiciel de billetterie et d’inscription en ligne [en ligne], [http://www.weezevent.com/], (consulté le 11/2/2015)
[2]    Julien Bonnel (2010, Avril), « Découverte de la billetterie en ligne Weezevent», jbonnel.com [en ligne], [http://www.jbonnel.com/article-tribune-libre-12-decouverte-de-la-billetterie-en-ligne-weezevent-48490520.html], (consulté le 11/2/2015)
[3]    Wikipédia, L’encyclopédie libre, « Weezevent » [en ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Weezevent], (consulté le 11/2/2015)
[4]    Marie Bartnik (2014, Novembre) « Weezevent, start-up à la croissance la plus rapide ces cinq dernières années », Le Figaro [en ligne], [http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/11/26/01007-20141126ARTFIG00223-weezevent-start-up-a-la-croissance-la-plus-rapide-en-2014.php], (consulté le 11/2/2015)

mardi 3 février 2015

Le livre, mis à l’épreuve par la technologie ?

La lecture. C’est une manière de recevoir des informations par la compréhension d’écriture. Un acte si simple, et pourtant si omniprésent dans nos vies. Tellement naturel que cet agissement est devenu un réflexe ; comme nous respirons sans y réfléchir, la démarche de lire est inconsciente, automatique. Avez-vous déjà essayé de regarder un mot, une phrase en essayant de ne pas les lire ? Il est impossible de dissocier les lettres et de ne pas s’attacher au sens de ce que nous voyons. D’ailleurs, un test assez simple consiste à lire un texte dans lequel les lettres des mots ont été mélangées (voir ci-dessous) et révèle rapidement qu’il est assez aisé d’en comprendre le sens, bien qu’aucun des mots n’ait été écrit correctement.



               
Les formats de lecture sont multiples, et pour cause, les techniques d’écriture ont largement évoluées depuis son invention (estimée aux environs du IVe siècle av. J.-C.). Lorsque nous parlons actuellement de littérature, nous voulons la plupart du temps parler d’un livre au format papier. Mais grâce aux progrès technologiques, le 21e siècle a connu les débuts et l’expansion du livre numérique. Il est d’ailleurs amusant de noter que malgré les 25 000 années qui nous séparent, nous pouvons observer un retour des tablettes, bien que l’argile et la cire aient été troquées contre l’électronique.


Nous sommes forcés de constater que le marché du livre électronique est indéniablement croissant, la principale justification à cela étant la praticité du format numérique des livres.  Et les chiffres le prouvent : aux États-Unis et en Grande-Bretagne il constitue 15 à 20% des parts de marché du livre. Si la France résiste encore et toujours à l’envahisseur avec seulement 4,5% de vente par rapport au format papier en 2013, le format numérique enregistre tout de même pour l’année 2014 une progression de 110% avec 2 millions d’e-books vendus en 2014 [1]. Le livre coûterait en moyenne 6 fois plus cher que son homologue numérique (3€ contre 0,50€), mais la marge réalisée est bien supérieure dans le cas de l’e-book avec un prix moyen de 9,99€ (soit 20 fois le coût de la production) contre un prix moyen de 20€ pour le format papier (6 fois le coût de la production). [2]

La durée de vie d’un livre est quasiment illimitée, alors qu’on peut estimer la durée de vie d’une liseuse à une dizaine d’années. Cette dernière peut sembler plus écoresponsable à l’utilisateur non-averti, car elle a l’avantage d’économiser la création de nombreuses feuilles de papier et nécessitant ainsi de l’eau et du bois. L’impression nécessite également de l’encre qui est tout sauf un produit naturel. Il ne faut cependant pas oublier que la fabrication de l’appareil de lecture a lui aussi une empreinte carbone non négligeable, due à l’extraction des matières premières pour réaliser les composants électroniques et tout le boîtier d’une liseuse. Il est donc difficile de différencier les 2 formats sur cet aspect écologique. [3]

Le format numérique a tout pour plaire ; un appareil aux dimensions réduites, léger, donnant accès à des centaines d’ouvrages, et à un tarif relativement intéressant par rapport à l’achat du même nombre de livres au format papier. De plus, la liseuse offre beaucoup d’options qui ne peuvent laisser le consommateur indifférent : la possibilité de stocker un grand nombre d’ouvrages à la fois, la sélection de passages dans un texte pour permettre une copie ou une recherche sur internet. Certains appareils offrent même des options multimédias permettant la lecture de musiques, de vidéos, ou encore de naviguer sur le web. La possibilité de pouvoir lire sans besoin de source de lumière extérieure est également un atout non négligeable du livre numérique, qui devient en quelque sorte le couteau suisse de l’amateur de littérature : transportable et utilisable en toutes circonstances, pour un tarif qui reste abordable.

Les défenseurs du format papier expliquent que toute l’authenticité et l’émotion qui se dégage de ce qui s’appellerait un « vrai livre » ; par exemple, l’un des arguments les plus avancés par la communauté réfractaire à la technologie demeure « l’odeur du papier neuf ». Il peut également être annoté, corné, surligné, souligné, il possède une histoire, un vécu … et l’on peut d’ailleurs en deviner l’âge au « degré de jaunisse » de ses pages. Ce format a aussi le gros avantage d’être reposant pour la tête et les yeux : à l’ère du tout-numérique, lire pour s’évader perd tout son sens si c’est pour finalement se retrouver derrière un écran. Et comment peut-on confronter la chaleur d’une librairie où l’on peut se laisser aller à rêver dans les rayons au fil des quatrièmes de couverture, en comparaison avec un achat d’un e-book sur un site web glacial, distant et impersonnel ? [4]

Le lecteur averti se retrouve alors confronté à un dilemme : succomber aux charmes et aux options multiples d’une liseuse flambante neuve ou se restreindre au traditionnel et encombrant livre composé de vulgaires feuilles de papier ? Faire son choix entre le pragmatisme et les émotions. Malgré la croissance de leur concurrent des mesures sont prises pour la défense des livres papiers : en France par exemple, les livres sont protégés par plusieurs lois, entre autres la loi Lang (1981) qui assure aux lecteurs un prix à peu près équivalent dans toutes les librairies : « [ce] n'est pas seulement une question économique mais bien une vision du monde. Les Français considèrent les livres comme un bien culturel à part. (…) Quant au gouvernement français, il considère le livre comme "un produit de première nécessité" au même titre que l'électricité, le pain et l'eau. » [5]




Simon CHAPUY
le Mardi 3 Février 2015


Bibliographie
[1]    Driss UPPR, (2014, Octobre), « Livre numérique VS livre papier, quel avenir ? », L’Express : Express Yourself [en ligne], [http://www.lexpress.fr/culture/livre/livre-numerique-vs-livre-papier-quel-avenir_1616177.html], (consulté le 3/2/2015)
[2]    Gregory Vereecque (2013, Juillet), « Livre VS E-book : le match », Radins.com [en ligne], [http://www.radins.com/dossiers/livre-vs-e-book-le-match,1317.html], (consulté le 3/2/2015)
[3]    Anabelle (2011, Novembre), « Livre papier vs livre numérique : lequel est le plus écolo ? », Consoglobe.com [en ligne], [http://www.consoglobe.com/livre-papier-vs-livre-numerique-lequel-est-le-plus-ecolo-cg], (consulté le 3/2/2015)
[4]    Florian Geuppert (2013, Décembre) « E-book vs livre imprimé : une histoire de goûts ? », Journal du Net [en ligne], [http://www.journaldunet.com/media/expert/56039/e-book-vs-livre-imprime---une-histoire-de-gouts.shtml], (consulté le 3/2/2015)

[5]    Pamela Druckerman (2014, Juillet), « Acheter un livre, un acte politique ? », The New York Times [en ligne], [http://www.courrierinternational.com/article/2014/07/16/acheter-un-livre-un-acte-politique], (consulté le 3/2/2015)